Histoire

1423236777-10-LUSIGNY-BLusigny tire son nom du latin Lusiniacus. Ses habitants s’appellent : les LUSIGNIENS.

Ce n’est que depuis la publication d’un décret paru le 4 février 1919 que le bourg de Lusigny a précisé définitivement son identité géographique en faisant ajouter à son nom le qualificatif de « sur Barse », nom de la petite rivière qui traverse le bourg.

Dans l’Antiquité, une voie romaine venant de Langres et se dirigeant vers la vallée de la Barbuise, traversait le finage du sud-ouest au nord-ouest. Il est probable qu’il y avait, jadis, le relais d’une poste à chevaux sur la route de Troyes à Langres. Il se trouvait à l’angle de la rue Georges Clemenceau et de la route Nationale.

Jusqu’à la Révolution, l’agglomération rurale de Lusigny dépendait de l’intendance et de la généralité de Châlons-sur-Marne (devenu Châlons-en-Champagne).

Les circonscriptions civiles qui ont régi le domaine royal pendant des siècles, avant que les provinces de France ne fussent découpées en départements, étaient, elles-mêmes, subdivisées en Elections. Le village de Lusigny était rattaché à celui de Troyes. Pour l’administration, les habitants étaient groupés en communautés qui devinrent Communes en 1790.

Les hameaux de Beaumont et de Larrivour formaient une commune en 1790. En l’an III de la République, la plus grande partie fut réunie à Lusigny, quelques fermes ayant été attribuées à Géraudot, Mesnil-Saint-Père et Courteranges.

En 1790, la population était de 895 habitants. Cette même année et jusqu’au 29 novembre, la commune fut rattachée au canton éphémère de Géraudot, pour devenir, par la suite, chef-lieu de canton, relevant du district de Troyes. C’est suite à une loi promulguée le 28 Pluviose an VIII (17 février 1800) qu’on remania une nouvelle fois les divisions administratives du département de l’Aube. Celui-ci fut partagé en 5 arrondissements et 26 cantons. Suite aux élections départementales de 2015, Lusigny-sur-Barse est rattachée au canton de Vendeuvre-sur-Barse.

En ce qui concerne les circonscriptions judiciaires, Lusigny, relevait du Baillage1 de Troyes. Lusigny fut Mairie Royale.

Depuis l’union du Comté de Champagne à la Couronne de France, sous le règne de Philippe LE BEL, en 1285, tout individu qui était domicilié sur la terre d’un seigneur était soumis à sa justice, à moins qu’il ne fût « Bourgeois du Roi ».

Dans ce cas, il n’avait pas d’autres juges que les officiers royaux. Pour obtenir cette franchise et donc être exempt de servitude seigneuriale, il fallait remplir, outre l’affranchissement d’une taxe, certaines conditions concernant le domicile.

Lorsque dans une seigneurie, il existait un certain nombre de Bourgeois du Roi, le souverain y établissait une Mairie Royale. Dans le Bailliage de TROYES, onze Mairies Royales furent créées, dont une à LUSIGNY.

Elle étendait sa juridiction à des territoires compris entre VILLY-EN-TRODES, MESNIL-SAINT-PERE, MONTIERAMEY, RUVIGNY, MONTAULIN et MONTREUIL. Extraits du livre de l’Abbé SIMONNET « Du côté de Lusigny, trois villages et un lac »

1 Tribunal jugeant sous la présidence d’un bailli (Agent du roi chargé des fonctions administratives et judiciaires).

A Lusigny-sur-Barse, le canal de restitution traverse le bourg et les visiteurs peuvent flâner le long du déversoir « en bec de canard » à l’entrée de Lusigny-sur-Barse. En 1986, l’Arche de Klaus Rinke y a été implantée, en hommage au philosophe Gaston Bachelard (1884-1962), natif de Bar-sur-Aube : « L’aiguille nargue, l’aiguille conjure et tient le flot à bonne distance. Entre les deux, il a comme une tension guerrière, un affrontement potentiel dont Bachelard a su parler : « Il est, comme on le voit, des eaux qui ont l’épiderme sensible. »

La jolie plage de sable fin et les bases nautiques permettent de se détendre.

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En savoir plus :

Le livre de Gilles-Antoine LANGLOIS : Le Lac d’Orient – Somogy-Editions d’Art. Collection : Les grands lacs de Seine

Lien Site internet : www.seinegrandslacs.fr/lacs/lac-reservoir-seine

http://www.lacs-champagne.fr/

Lusigny-sur-Barse est un des hauts lieux de la Campagne de France. Entre janvier et avril 1814, la Champagne et la Brie sont le théâtre des dernières victoires de Napoléon 1er. A la tête d’une armée affaiblie par les campagnes de Russie et d’Allemagne, l’Empereur va tenter de résister à l’invasion des troupes de la Sixième Coalition des armées européennes et de préserver le territoire national. Luttant courageusement en infériorité numérique, l’Empereur va alors livrer sur les terres de Champagne et de Brie sa plus belle Campagne.

Aux portes de Troyes se dérouleront les furieux combats de février et mars 1814.

C’est à Lusigny-sur-Barse, en février 1814 que se tiendront les pourparlers d’armistice.

Découvrez la stèle d’information érigée Place de l’Europe, à côté du centre commercial, elle est une étape du circuit Napoléon des 25 hauts lieux de la campagne de 1814 sur le territoire du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient.

En savoir plus : http://lacs-champagne.fr/fr/content/brochures-et-d%C3%A9pliants

http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/Aube1814.htm#Stèle_21_:_Lusigny-sur-Barse

Voir rubrique Tourisme > Culture et Patrimoine > La « Stèle Napoléon »

Inauguré le 29 mars 1966, le lac d’Orient est situé à une douzaine de kilomètre à l’est de Troyes. Ce lac artificiel recouvre une partie de la commune de Lusigny-sur-Barse.

Construction du pont où se trouve actuellement la sculpture « RINKE » (Photo aimablement prêtée par un Lusignien)

IMG_0003Avec ses canaux de dérivation et de restitution, c’est un ouvrage complexe destiné à réguler les eaux de la Seine. Il s’étend sur 2 300 hectares. Il est l’aboutissement d’une longue histoire parsemée d’obstacles. On l’appelait alors « le lac de Lusigny » ou encore « lac de la Forêt d’Orient », et que les ingénieurs-constructeurs désignent sous le nom de « réservoir Seine ».

Ce lac artificiel a pour mission de renforcer le débit de la Seine en étiage et de limiter les risques d’inondations à l’aval. Son action est déterminée par le rythme des saisons

De l’utile …. à l’agréable…. Il n’y avait qu’un pas : Le lac fut rapidement aménagé et doté de nombreux équipements (plages, hébergements, parkings, bases nautiques…).

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Lusigny-sur-Barse était en 1940, un gros bourg avec de belles maisons bourgeoises. Elles furent très vite réquisitionnées par l’armée allemande pour y loger son état-major, ses officiers, tandis que les hôtels et les écoles accueillaient ses troupes. Les Lusigniens vivront, pendant quatre ans, sous le joug de l’ennemie, d’autant plus difficilement que de nombreux hommes, prisonniers en Allemagne, sont absents du village.

Pourtant un noyau de résistance (1) se constitue englobant des villages alentour. Son implication fut décisive entre le 25 et le 29 août 1944, période précédant la Libération de Lusigny-sur-Barse. Les combats menés sur place retardèrent l’approche vers Troyes de la division ennemie, l’ «Afrika-Korps », permettant aux Américains de prendre l’avantage.

Durant ces quelques jours, les troupes allemandes, américaines et les FFI se sont affrontées et les représailles allemandes furent terrifiantes. De nombreuses stèles jalonnent les lieux où nos concitoyens trouvèrent la mort.

Dans le cimetière de Lusigny-sur-Barse se trouvent les tombes des équipages de deux avions anglais abattus au-dessus du village, soldats du Commonwealth morts pour défendre nos libertés, les 15 juillet et 8 août 1944 : 8 Anglais de la R.A.F., 5 Néos-Zélandais, 1 canadien.

Lusigny-sur-Barse fut décoré de la Croix de Guerre 39/45 avec citation à l’ordre de la division pour son attitude courageuse : « Ils se sont battus avec courage et abnégation ». La Patrie reconnaissante a récompensé, ainsi, la ville de Lusigny-sur-Barse par cette citation.

(1)   Voir le recueil de Roger GUICHARD – « La Résistance – Le Réseau de Lusigny-sur-Barse 1941-1944 -Les Cent Heures de combat qui menèrent à la Liberté « .